« Pourquoi j’irai à la marche du 5 mai » par Christophe ALEVEQUE
Je ne suis encarté nul part, ni chez
les socialistes, ni chez les cocos, ni au parti de gauche, ni chez les
écolos… je ne suis même pas militant, c’est vous dire. Mais de gauche !
Je suis tombé dedans quand j’étais petit, c’est culturel, irrationnel, naturel, instinctif, abdominal.
Qu’est ce que ça veut dire à notre
époque ? La même chose qu’il y a plus de deux siècles. Voilà peut-être
pourquoi le gauchiste (terme à connotation désuète et ringarde pour
désigner la femme ou l’homme de gauche) est caricaturé par le pouvoir
économique, donc le vrai pouvoir, comme un homme du passé.
Foutaise !
Oui, il existe encore une gauche en
France ! Non elle n’est pas d’un autre temps, non elle n’est pas
dangereuse, non elle n’est pas déconnectée du réel, non elle n’est pas
extrême ou fâcheusement utopiste ou radicalement anti-progrès.
Elle est pacifiste et humaniste. Elle veut mettre l’être humain au centre des préoccupations et partager le gâteau.
Elle ne veut pas céder à la peur,
sciemment entretenue, de la crise. Elle râle, c’est génétique, elle ne
supporte pas les injustices, elle est tournée vers l’avenir, un avenir
de solidarité et de tolérance. Elle n’est pas moralisante, elle défend
une certaine morale.
Oui, il existe un Peuple de Gauche, je
l’ai rencontré. Qui a remporté de nombreux combats et qui est en lutte
depuis tant d’années contre la nouvelle religion imposée qui n’est plus
le catholicisme, malgré un come back des plus moyenâgeux ces derniers
temps, mais la religion du marché et de la finance qui nous dirige à
travers nos dirigeants.
Pour l’instant, ils ont pris le dessus
et l’égalité en a pris un coup, jamais l’écart entre riche et pauvre n’a
été si abyssal et il se creuse d’année en année.
Mais ne désespérons pas, le « peuple
vert » a attendu 32 ans pour soulever une coupe à nouveau ! Le système
ultra libéral est à bout de souffle, nous allons gagner aux pénaltys.
Voilà pourquoi je serai là le 5 mai. Pas
pour un soutien à Mélenchon ou contre le partie socialiste au pouvoir
ou je ne sais trop quelle tactique politico-politicienne, mais pour un
changement de système, pour une « 6e République », symbole de la reprise
du pouvoir par le peuple.
Le changement ce n’est pas maintenant, demain ou à la saint Glinglin, le changement c’est nous.
Nous sommes le pouvoir, nous incarnons le changement,
Reprendre la Bastille c’est ça ! C’est reprendre les clés !
Vive la République et le pain frais !